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mardi 23 février 2010

"Le Maître de Ballantrae", Robert Louis Stevenson



Couverture de la première édition, bien meilleure, de toute manière, que cet archer écossais, qui ne ressemble guère au Maître, à mon avis sur le poche Folio.

Bien sûr, à la lecture du Maître de Ballantrae, on pense à L’Ile au trésor et à Dr Jekyll et Mr Hyde. Parce qu’il y a de l’aventure, parce qu’il y a la dualité bien/mal. Et pourtant, rien de vraiment commun. L’aventure est narrée de seconde main, la dualité plus tout à fait évidente, à terme. Oui, on navigue avec des pirates, on se retrouve avec des Indiens, mais la narration nous semble souvent incomplète et résumée. L’essentiel n’est pas là, de toute manière. Il réside dans le portrait du Maître de Ballantrae, homme pervers et duplice, manipulateur qui ne laisse pas de fasciner, cependant, il a l’allure du renégat dans Le Neveu de Rameau, de Diderot : le sublime dans le mal.

L’histoire en est simple : deux Ecossais, frères, James Durie et Henry Durie; le premier est chéri par tous, mais il part à la guerre et meurt… une première fois. Le second, le cadet, devient héritier, épouse la promise, et l’Autre revient… Racontée par le « serviteur » de Henry, le courageux Mackellar, le portrait n’en est que plus saisissant, la narration virtuose, désinvolte ; et intrigante ne serait-ce qu’avec les suspensions des aventures du Maître ou l’interruption de ce qui se passe au domaine écossais, ou la volonté de raconter les choses telles qu’on les a apprises…

Du coup, j’ai bien envie de lire les Nouvelles Mille et Une Nuits, qui traînent depuis longtemps sur un rayon de ma bibliothèque. Londres, me voilà !

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