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vendredi 19 février 2010

"Alice et cetera", Stuart Sueide : on en redemande



Alice et cetera, un vrai moment de bonheur. La même vertu que la lecture pour Montesquieu, la dissipation des chagrins. Dans ce spectacle de Stuart Seide, on a en réalité trois courtes pièces de Dario Fo et Franca Rame : Alice au pays sans merveille, Je rentre à la maison, Couple ouvert à deux battants. Trois pièces, enlevées, souvent drôles, très critiques, où la condition féminine tient une place de choix dans les revendications. Le Droit au bonheur, qu’est-ce ? Par quoi cela passe-t-il ?

Trois pièces, où la société de consommation en prend pour son grade, tout comme la libération sexuelle parce que les choses ne sont pas si simples, que les désirs s’accompagnent d’atermoiements, sans qu’on sache réellement ce qu’il convient de faire. Un hymne complexe à la femme, où l’homme, bien sûr, n’est pas à son avantage, mais dont ce défaut ne permet guère de rendre définitif quoi que ce soit. C’est sans doute bien pour cette raison qu’Elisabeth Badinter a eu besoin d’écrire Le conflit, la mère, la femme. Quoi qu'il en soit, des quiproquos en chutes surprenantes, du vaudeville en profond désespoir, de virtuoses mises en scènes en trio d'Alice pop, on en redemande.


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